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mercredi 15 juin 2011

Journal Photo du 27/01/2011 - La révolution Tunisienne en Images

Le deuxième gouvernement de transition ne compte plus parmi ses rangs les ministres les plus contestés ayant servis sous Ben Ali. Mais le Premier ministre Mohamed Ghannouchi reste contesté. Ses opposants ont découvert mercredi que son conseiller le plus proche n'était autre que Hédi Baccouche.
Or, ce dernier n'a pas seulement été un Premier ministre de Ben Ali ; il est le théoricien du fameux « coup d'Etat médical » qui a permis à Ben Ali de démettre le Président Habib Bourguiba le 7 novembre 1987 et de prendre le pouvoir. Auteur du discours prononcé par Ben Ali à cette occasion, il sera pendant vingt-trois ans l'une d'une pièces maîtresses de son système.
Son éloignement relatif du premier cercle officiel des collaborateurs de Ben Ali n'y changera rien puisqu'il n'a jamais cessé de le conseiller dans l'ombre.

Une méfiance généralisée

En réalité, sa réputation « d'homme des coups bas » remonte à bien plus loin. En 1979, il avait déjà trempé dans un complot organisé par Abdallah Farhat, alors ministre de la Défense, pour faire main basse sur le parti. Son complice de l'époque était le directeur de la sûreté tunisienne, un certain Zine el-Abidine Ben Ali…
On comprend que sa présence active aujourd'hui aux côtés de Mohamed Ghannouchi -il consulte, discute, reçoit- ainsi que celles d'autres proches de Ben Ali, tels Zouhair Mdhaffar ou Moncer Rouissi, nourrisse la méfiance des opposants à l'égard du Premier ministre de transition.

Un Premier ministre toujours contesté

Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé dans la soirée de jeudi le nouveau gouvernement. Les principaux ministres qui appartenaient à l'ancien régime de Ben Ali (Intérieur, Défense, Affaires étrangères, Finances), ont été écartés de postes-clés :
« Des consultations avec tous les partis politiques et les composantes de la société civile qui ont accepté d'y participer nous ont permis de former un gouvernement provisoire comme suit. […]
Sa mission sera d'organiser des élections pour que le peuple choisisse en toute liberté, en appelant les Tunisiens “à retourner au travail”. Le gouvernement s'engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence. »
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale force d'opposition, avait dit auparavant qu'elle ne souhaitait pas participer au nouveau gouvernement.
Selon l'AFP, une explosion de joie de la part des manifestants dans les rues de Tunis a accueilli cette annonce, mais ceux-ci continuent à réclamer le départ du Premier ministre.











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